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Le CPF de transition professionnelle : changer de métier en toute sécurité

Depuis le 1er janvier 2019, le CPF de transition professionnelle (CPF TP) a remplacé le congé individuel de formation (CIF).Il permet à tout salarié de changer de métier ou de profession grâce à une formation certifiante, tout en conservant une rémunération pendant la durée du congé.


Qui peut en bénéficier ?
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Le CPF TP est une démarche personnelle : l’employeur ne peut pas l’imposer.

Conditions d’ancienneté :

  • Salarié en CDI : 24 mois d’activité (dont 12 dans l’entreprise actuelle).

  • Salarié en CDD : 24 mois d’activité sur 5 ans, dont 4 mois en CDD sur les 12 derniers mois.

  • Intérimaires : 1 600 heures d’intérim sur 18 mois, dont 600 heures dans la même entreprise de travail temporaire.

  • Intermittents du spectacle : 220 jours ou cachets sur 2 à 5 ans, selon le métier.


➡️ Certaines situations dispensent de condition d’ancienneté (handicap, licenciement économique, maladie professionnelle, accident du travail…).


Comment faire la demande ?

Le salarié doit prévenir son employeur :

  • 120 jours à l’avance si la formation dure 6 mois ou plus ;

  • 60 jours à l’avance si elle dure moins de 6 mois ou est à temps partiel.

La demande doit mentionner : la date, la durée, le nom de l’organisme, et l’intitulé de la formation.


L’employeur a 30 jours pour répondre :

  • Silence = accord tacite.

  • Il peut reporter le congé (max. 9 mois) pour raisons de fonctionnement.


Quelle rémunération pendant la formation ?

Le salarié reste payé pendant sa formation :

  • 100 % du salaire si ≤ 2 SMIC.

  • 90 % du salaire si > 2 SMIC (puis 60 % à partir de la 2e année ou après 1200 h de formation).


L’employeur verse la paie et se fait rembourser par la CPIR (Commission Paritaire Interprofessionnelle Régionale), qui finance aussi :

  • Les frais pédagogiques,

  • Les frais de transport, repas, hébergement,

  • Et les cotisations sociales correspondantes.


Les petites entreprises (< 50 salariés) peuvent demander des avances mensuelles de 90 % pour ne pas subir de décalage de trésorerie.


Et après la formation ?

Dès le 1er janvier 2026, l’employeur devra informer le salarié, trois mois avant la fin de sa formation , de son droit à réintégrer son poste ou un emploi équivalent, avec une rémunération au moins égale. Le salarié aura un mois pour répondre.


À retenir

Le CPF de transition professionnelle est un levier puissant de reconversion : il sécurise le parcours du salarié en lui permettant de se former sans perdre sa rémunération, tout en maintenant un cadre clair entre salarié, employeur et organisme financeur.


Références:

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