Le CPF de transition professionnelle : changer de métier en toute sécurité
- Rédaction G2S

- 12 nov.
- 2 min de lecture
Depuis le 1er janvier 2019, le CPF de transition professionnelle (CPF TP) a remplacé le congé individuel de formation (CIF).Il permet à tout salarié de changer de métier ou de profession grâce à une formation certifiante, tout en conservant une rémunération pendant la durée du congé.
Qui peut en bénéficier ?

Le CPF TP est une démarche personnelle : l’employeur ne peut pas l’imposer.
Conditions d’ancienneté :
Salarié en CDI : 24 mois d’activité (dont 12 dans l’entreprise actuelle).
Salarié en CDD : 24 mois d’activité sur 5 ans, dont 4 mois en CDD sur les 12 derniers mois.
Intérimaires : 1 600 heures d’intérim sur 18 mois, dont 600 heures dans la même entreprise de travail temporaire.
Intermittents du spectacle : 220 jours ou cachets sur 2 à 5 ans, selon le métier.
➡️ Certaines situations dispensent de condition d’ancienneté (handicap, licenciement économique, maladie professionnelle, accident du travail…).
Comment faire la demande ?
Le salarié doit prévenir son employeur :
120 jours à l’avance si la formation dure 6 mois ou plus ;
60 jours à l’avance si elle dure moins de 6 mois ou est à temps partiel.
La demande doit mentionner : la date, la durée, le nom de l’organisme, et l’intitulé de la formation.
L’employeur a 30 jours pour répondre :
Silence = accord tacite.
Il peut reporter le congé (max. 9 mois) pour raisons de fonctionnement.
Quelle rémunération pendant la formation ?
Le salarié reste payé pendant sa formation :
100 % du salaire si ≤ 2 SMIC.
90 % du salaire si > 2 SMIC (puis 60 % à partir de la 2e année ou après 1200 h de formation).
L’employeur verse la paie et se fait rembourser par la CPIR (Commission Paritaire Interprofessionnelle Régionale), qui finance aussi :
Les frais pédagogiques,
Les frais de transport, repas, hébergement,
Et les cotisations sociales correspondantes.
Les petites entreprises (< 50 salariés) peuvent demander des avances mensuelles de 90 % pour ne pas subir de décalage de trésorerie.
Et après la formation ?
Dès le 1er janvier 2026, l’employeur devra informer le salarié, trois mois avant la fin de sa formation , de son droit à réintégrer son poste ou un emploi équivalent, avec une rémunération au moins égale. Le salarié aura un mois pour répondre.
À retenir
Le CPF de transition professionnelle est un levier puissant de reconversion : il sécurise le parcours du salarié en lui permettant de se former sans perdre sa rémunération, tout en maintenant un cadre clair entre salarié, employeur et organisme financeur.
Références:













