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#Octobre rose : salariés touchés, comment réagir en entreprise ?

Le mois d’octobre est souvent associé à des campagnes de sensibilisation sur le cancer, en particulier le cancer du sein. Malheureusement, de nombreux salariés sont confrontés à cette maladie durant leur carrière. Comment doivent-ils agir ? Faut-il informer l’employeur ? Et côté employeur, quelles sont les bonnes pratiques ? Explorons les solutions qui s’offrent aux salariés et les attitudes à adopter pour les employeurs.


Annoncer sa maladie à l'Employeur : Une décision personnelle

Tout salarié a le droit de ne pas divulguer son état de santé à son employeur, car cela relève de sa vie privée. Aucune obligation légale n’impose de le faire. De plus, si le salarié choisit de confier cette information au médecin du travail, ce dernier est tenu au secret médical.

En revanche, il est important de rappeler que la législation interdit toute forme de discrimination liée à l'état de santé d’un salarié (article L 1132-1 du Code du travail). Un licenciement fondé sur la maladie d’un salarié est donc illégal, sauf si les absences répétées perturbent sérieusement le fonctionnement de l’entreprise.


Aménagement du poste de travail : Un droit pour le salarié

Les traitements contre le cancer peuvent être lourds et fatigants, rendant parfois nécessaires des ajustements dans le cadre professionnel. Les salariés atteints d’une maladie grave, comme le cancer, peuvent bénéficier de certaines adaptations.


Absence pour soins médicaux

Tout salarié atteint d'une maladie grave peut s'absenter pour suivre des traitements médicaux, sans nécessiter l’accord préalable de l'employeur (C. trav. art. L 1226-5).


Temps partiel thérapeutique

Les salariés peuvent également opter pour un temps partiel thérapeutique, leur permettant de continuer à travailler tout en s’adaptant à leurs capacités (CSS art. L 323-3). Cette mesure doit être validée par le médecin-conseil de la CPAM et s’accompagne d’un réajustement de la rémunération : un salaire à temps partiel complété par des indemnités journalières. L'employeur a l'obligation de réintégrer le salarié dans un poste adapté, sauf s'il peut justifier d’un motif légitime lié à l’intérêt de l’entreprise.


Suspension du contrat de travail

En cas d’arrêt de travail prolongé, le salarié peut bénéficier d’indemnités journalières de la Sécurité sociale, avec éventuellement un complément de salaire si une clause conventionnelle le prévoit.


Reprise du Travail Après un Cancer

Lorsque le salarié est prêt à reprendre son activité, plusieurs étapes doivent être respectées pour garantir une reprise en douceur.


Visite médicale de reprise

Une visite de reprise avec le médecin du travail est obligatoire après une absence d’au moins 60 jours, ou immédiatement si le cancer est reconnu comme une maladie professionnelle (C. trav. art. L 4624-2-3). Ce rendez-vous permet d'évaluer si le poste est compatible avec l’état de santé du salarié.


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